Position de l’UDNF – Suite à la campagne contre les charlatans !

Cette campagne est organisée par l’Union Professionnelle des diplômés en Diététique de Langue Française.

Nous ne nous reconnaissons absolument pas dans les sorciers chassés par la « Campagne contre les charlatans » de l’UPDLF ni dans la manière de mener cette campagne dénigrant indistinctement tous les non-diététiciens.

Cependant, nous regrettons également l’existence de praticiens à la formation ou à la pratique douteuses.

Mais nous tenons à préciser que l’exemple avancé par l’UPDLF de M.Durcarmois condamnée pour exercice illégal de la médecine ne concernait en aucun cas une nutrithérapeute.

Nous déplorons cet amalgame !

 

 

 

Au cours du temps, les besoins changent et les métiers évoluent, d’où l’émergence il y a une vingtaine d’années de la nutrithérapie moderne. Il est donc évident que ce nouveau métier ne soit pas encore reconnu. Pour l’heure, la reconnaissance nous est offerte par les personnes qui nous consultent et par les professionnels de la santé qui nous envoient leurs patients 🙂

La première mission de l’Union des Nutrithérapeutes Francophones (UDNF) est d’ailleurs de promouvoir ce nouveau métier de Nutrithérapeute clairement défini sur notre site: www.udnf.be  pour éviter ces amalgames.

La deuxième mission est de garantir le professionnalisme de nos membres. A cet effet, ne sont acceptés dans notre Union que des praticiens de la nutrithérapie qui ont suivi un cursus dispensé sur minimum 2 ans et donné par des professionnels reconnus dans leurs domaines respectifs (médecins, biologistes, docteurs en sciences,…). La matière dispensée est conséquente et requiert un investissement personnel important. Ce cursus est validé par la réussite d’un examen approfondi des connaissances.

De plus, pour s’assurer une mise à jour des connaissances dans un domaine en pleine évolution, tous nos membres ont, annuellement, l’obligation de suivre une formation continue.

Pour rappel, la nutrithérapie repose sur la biochimie de notre corps. Une discipline qui parle aux cellules de ce corps leur propre langage, avec des molécules qui les composent (vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides gras, acides aminés, enzymes digestives,…) et des molécules proches issues de la biochimie végétale. Elle vise la prévention de la santé, l’optimisation des fonctions du corps, la prévention des altérations des cellules, la restauration de l’énergie de la personne suivie et la correction des insuffisances ou surcharges nutritionnelles.

La nutrithérapie est une discipline complémentaire à d’autres professions de la santé. Ainsi, nous travaillons régulièrement en étroite collaboration avec des médecins, des kinésithérapeutes, des ostéopathes, des diététiciens,… et ces collaborations sont toujours riches d’enseignement et pour nous et pour l’autre et, surtout, pour la personne qui nous consulte.

Nous comptons parmi nos membres nutrithérapeutes, des médecins, des pharmaciens, kinésithérapeutes, des diététiciens,…

Les différences entre un diététicien et un nutrithérapeute :

Elles sont nombreuses …

Le Diététicien, non médecin, est un technicien de l’alimentation. Il a suivi une formation  très complète (bachelier en diététique) sur le bilan alimentaire visant surtout l’aspect quantitatif de l’alimentation et en particulier les calories et les macro-nutriments, à savoir les lipides, les glucides et les protéines. De plus, il maîtrise les techniques de préparation culinaire, les processus de fabrication industrielle des aliments, l’hygiène alimentaire et les moyens de conservation des aliments, la lecture d’étiquetage nutritionnel…

Cette connaissance approfondie leur permet de travailler dans des domaines variés comme le milieu hospitalier ou non hospitalier (maisons de repos, cantines des écoles), l’agro-alimentaire,  l’hygiène alimentaire, la cuisine de collectivité : il peut représenter la personne « responsable » de la cuisine collective.

Formation et compétences spécifiques au diététicien 

  • Bilan alimentaire d’un point vue quantitatif : calcul des journées alimentaires du patient et les traduire en terme de calories, de protéines, de glucides et de lipides.
  • Processus de fabrication industrielle des aliments.
  • Hygiène alimentaire, les moyens de conservation des aliments.
  • Lecture d’étiquetage nutritionnel.
  • Prise en charge de patients présentant des besoins spécifiques en milieu  hospitalier (grands brûlés, insuffisants rénaux, dialyses, insuffisants respiratoires, alimentation parentérale,…).
  • Conception de locaux et d’équipement de cuisines collectives.
  • Etc.

Le Nutrithérapeute aborde les plaintes du patient (fatigue, anxiété, dépression,  troubles digestifs, infection à répétition…) et ses maladies (si il est médecin) d’un point de vue biochimique, afin d’intervenir au niveau le plus fin, le niveau moléculaire. En outre, chaque individu étant différent par ses gènes, son alimentation et son environnement, le nutrithérapeute prendra le temps nécessaire pour identifier le profil du patient. A partir d’un tel tour d’horizon, le nutrithérapeute peut voir quelles modifications alimentaires sont prioritaires, quelles prises de compléments sont nécessaires et quelles réductions de surcharges doivent être entreprises. Il a pour priorité de résoudre chaque fois que possible les déficits, les symptômes et les signes dont se plaint le patient par des conseils alimentaires. Il sera amené à utiliser des compléments alimentaires quand l’alimentation seule ne peut pas fournir les quantités suffisantes.

Formation et compétences spécifiques du Nutrithérapeute

  • Etude de l’impact de l’alimentation et de certains nutriments sur le veillissement. Le Nutrithérapeute est formé par ex. à proposer des outils pour réduire le stress oxydatif mitochondrial à l’origine de molécules corrosives qui sont considérés comme des facteurs majeurs du vieillissement et des pathologies dégénératives qui en découlent.
  • Alimentation hypotoxique (éviter certains additifs alimentaires, perturbateurs endocriniens…)
  • Etude approfondie des micronutriments tels que les vitamines, minéraux et autres composants de l’alimentation (caroténoïdes, polyphénols, phyto-oestrogènes, probiotiques…)
  • Utilisation des compléments alimentaires quand l’alimentation seule ne peut pas fournir les quantités suffisantes en nutriments essentiels.
  • Etude des formules moléculaires les plus intéressantes pour une meilleure absorption (notion de biodisponibilité nutritionnelle)
  • Etude des effets anti-nutritionnels des médicaments.
  • Prise en compte de l’interraction de l’alimentation sur l’expression des gènes ainsi que la spécificité individuelle de chacun (nutrigénomique et nutrigénétique).