.La vitamine C 

La vitamine C joue de multiples rôles dans l’immunité.

  • Comme antioxydante, elle protège les membranes des globules blancs en synergie avec la vitamine E, les caroténoïdes, le sélénium et le glutathion de l’altération par les sécrétions corrosives.
  • Elle aide à recycler le glutathion, l’allumeur des globules blancs.
  • Elle contribue à la synthèse des anticorps.
  • Elle neutralise des toxines comme celle de la rougeole.
  • Comme pro-oxydante, en présence de fer et/ou de cuivre et d’oxygène, au cœur des phagocytes, elle génère des radicaux hydroxyles, OH°, les plus rapides et les plus réactifs, capables de détruire virus et bactéries sans altérer les membranes cellulaires ou engendrer de l’inflammation à distance (rougeur, chaleur, écoulements par exemple de la muqueuse nasale dans le rhume).

Au bout de 24 H de rhume, le taux leucocytaire de vitamine C est fortement diminué. Les globules blancs brûlent leurs cartouches, d’où l’intérêt de les recharger en continu.

En pratique, augmenter sa consommation de fruits  et légumes frais  : vit C (kiwi, cassis, papaye, agrumes bio,…). La vitamine C est hypersensbible à la chaleur !

Il est de « bonne guerre » étant donné ses effets antioxydants, chélateurs de polluants, cardioprotecteurs, et recycleur du glutathion et de la vitamine E, de prendre chaque jour de 4 à 6 fois (toutes les 3 ou 4 h) 125 mg de vitamine C. On peut aussi prendre 250 mg de vitamine C à la fin des repas (le bol alimentaire ralentit le passage et la biodisponibilité reste acceptable). Pendant la mauvaise saison où les risques infectieux et la pollution augmentent, passer à toutes les 2 ou 3 h (6 à 8 fois par jour). En cas d’épidémie, de contact avec quelqu’un de contagieux, de début d’infection ou d’infection, passer à 125 mg toutes les heures.

La vitamine C ou acide ascorbique ne doit jamais être prise sous forme effervescence, le bicarbonate de soude qui permet l’effervescence étant une base forte.

Il ne faut pas arrêter brutalement la vitamine C car l’excrétion urinaire est augmentée et l’on risque une dépression de l’ascorbémie. On repasse donc progressivement de 1 fois par heure à une fois toutes les 2h,3h,etc…

Il vaut mieux avaler que croquer la vitamine C, car à long terme, l’acidification de l’émail peut l’affaiblir.

Une méta-analyse de tous les essais randomisés met en évidence que sur 3 études comprenant 2335 personnes, la prise de vitamine C réduit de manière très significative

  • le risque de pneumonie : 80% ou plus
  • sur 2 études chez des personnes touchées par la pneumonie, une réduction significative de la sévérité et de la mortalité
  • sur une étude russe qui constate un effet dose-dépendant de la durée de l’infection

Hemilä H et al, Vitamin C for preventing and treating pneumonia, Cochrane Database Syst Rev, 2013 Aug 8

=> La quantité de vitamine C et la précocité de la prise sont des facteurs importants d’efficacité. 


ETUDES 

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  • Hunter DC et al, Consumption of gold kiwifruit reduces severity and duration of selected upper respiratory tract infection symptoms and increases plasma vitamin C concentration in healthy older adults, Br J Nutr, 2012, 108 (7) : 1235-45
  • Hemilä H et al, Vitamin C for preventing and treating the common cold, Cochrane Database Syst Rev, 2013 Jan 31
  • Sasazuki S et al, Effect of vitamin C on common cold: randomized controlled trial, Eur J Clin Nutr, 2006, 60 (1) : 9-17
  • Gorton HC et al, The effectiveness of vitamin C in preventing and relieving the symptoms of virus-induced respiratory infections, J Manipulative Physiol Ther, 1999, 22 (8) : 530-3
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  • Alpha A Fowler III et al, Phase I safety trial of intravenous ascorbic acid in patients with severe sepsis, J Transl Med, 2014, 12 : 32
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  • Gorton HC et al, The effectiveness of vitamin C in preventing and relieving the symptoms of virus-induced respiratory infections, J Manipulative Physiol Ther, 1999, 22 (8) : 530-3
  • Hemilä H et al, Vitamin C for preventing and treating pneumonia, Cochrane Database Syst Rev, 2013, 8: CD005532